L’amour, ce sentiment tellement agréable ! Aimer sa blonde ou son chum ; aimer sa famille ou ses amis ; aimer son chat ou son chien ; aimer les fleurs, les oiseaux ou les arbres… Aimer, comme c’est formidable !
L’élan amoureux envers les animaux est fréquemment encore plus instantané qu’avec les gens et c’est encore plus vrai lorsqu’on rencontre une fleur qui nous plait. Paf ! On est en amour. On sourit et nous yeux s’illuminent. On la regarde intensément. On s’approche. On la sent. Pas de filtre, juste de l’amour !
Au surplus, lorsqu’on est en amour, nous sommes souvent habités de ce sentiment délectable même lorsque l’autre n’est pas là. Et c’est vrai pour les personnes comme pour tout ce qu’on aime.
Le mariage de psyché et de l’amour. François Boucher, 1744.
Depuis toujours, j’aime la forêt, les lacs, les rivières et les animaux. Pendant longtemps, toutefois, je crois que tout cela a été largement accessoire à ma quête de bonheur. Je devais d’abord apprendre à aimer les autres humains et, surtout, à m’aimer.
Ensuite, graduellement, j’ai plus apprécié les rencontres avec la multitude des autres présences autour et même les insectes piqueurs ont commencé à m’intriguer au lieu de m’énerver…
Aider les moins favorisés ou les plus démunis est très important pour moi.
J’essaie d’aider directement ou indirectement, en donnant de mon temps ou de mon argent. Cela permet au moineau privilégié que je suis de redonner un peu de l’abondance dont je bénéficie : abondance de paix d’esprit, abondance d’amour, abondance de temps et… suffisamment d’argent. En redonnant autant que je peux, ma vie fait plus de sens.
Abondance. Nature morte aux fruits. Severin Roesen, entre 1862 et 1872.
Les animaux. Les petites et les grandes bêtes en tous genres. Vous êtes de mes amours ! Et j’ai le très grand privilège d’avoir le temps de vous regarder, vous écouter et vous apprécier… …
En ce crépuscule de vie où tout semble ralentir, s’exposer plus vivement et parfois même… disparaître ; votre présence me réjouit !
Adam et Ève au Paradis Terrestre. Johann Wenzel Peter, entre1800 et1829.
J’ai devancé l’écriture de ce chapitre. Il s’est imposé.
Faire avec les décès qui déboulent, dont celui de mon père. Faire avec les relations familiales qui se démultiplient, alors que ma mère, de plus en plus fragile, emménage en résidence pour ainés. Faire avec une longue semaine de mal de dents. Et, pour conclure, faire avec la COVID !
Le déluge. Gustave Doré, 1866.
Voilà LE défi : faire avec.
Pas juste passer à travers les situations difficiles — d’une façon ou d’une autre — toutefois, mais faire avec celles-ci de manière à préserver notre bien-être, le plus possible. Un peu comme s’il s’agissait de danser avec l’épreuve au lieu de chercher à la surmonter…
Déjà plus de deux années que nous vivons avec la pandémie de COVID-19.
Une éternité, il me semble…
Une autre vie, plus exactement. Une vie dans laquelle je prenais régulièrement plusieurs de mes proches dans mes bras : grand câlin à ma mère, étreinte ou hug bien sentis aux ami.e.s et accolades occasionnelles. Mes embrassades étaient souvent accompagnées de petits baisers ; oh ! suprême signe d’un autre temps !
L’amour c’est la vie. Quand les rayons de lumière et de chaleur du soleil rencontrent l’eau, l’air et la terre, les éléments se rapprochent, la vie s’active. Quand l’amitié et la solidarité ont lieu, le terreau de la vie s’agrandit.
Au crépuscule de la vie, les capacités déclinent et la nuit est imminente, pour chaque être vivant. La nuit sans retour survient en un instant. Mais le soir, au crépuscule, la lumière se diffuse souvent en teintes de rouge orangé chatoyantes et ravissantes…
Crépuscule au lac.Benoît Guérin, 2020.
L’amour et la mort, ce sont les deux larges trames de fond de ma vie. Surtout actuellement. L’amour parce qu’il n’y a que ça qui fait du sens et la mort… aussi.
L’amour depuis toujours et la mort, de plus en plus.
Nous avons débuté ce guide de présentation en dépeignant l’aube du troisième millénaire et celle du MAPES Monde. Le guide est écrit pour servir de base dans l’appropriation du Mouvement par chacun. Notre conclusion n’est donc pas une fin, mais plutôt le début de cette possible appropriation.
L’aube arc-en-ciel
À l’image de l’aube par laquelle s’est ouvert notre guide de présentation, on peut joindre celle de l’arc-en-ciel pour illustrer les couleurs et la joie qui peuvent jaillir de la mise en œuvre de notre ré-union.
Paris à l’Arc-en-ciel, Robert Delaunay, 1914.
L’arc-en-ciel est souvent perçu comme quelque chose d’un peu magique. De la magie ordinaire ou naturelle, pour certains, et divine, pour d’autres. La magie des couleurs qui surgissent de la grisaille, celle du beau temps qui succède à la tempête.
À l’aube du troisième millénaire, un arc-en-ciel multicolore surgit comme un « dernier appel », une invitation à rentrer chez nous dans la chaleur et la lumière du soleil qui se lève… bien au-delà des intempéries de notre atmosphère…
Dernier appel. Photo : Albrecht Fietz (Pixabay), 2017.
« Dernier appel à tous les voyageurs »
« Dernier appel, à tous les voyageurs de la Terre ». Appel à prendre part à la remise en place du monde, tel qu’il est. Appel à retrouver toute la nature et toute l’humanité. Appel à la ré-union régulière et concrète de chaque être humain avec le reste du monde. Appel à la réalité, là où elle semble rejoindre le rêve, là où peut naître la joie profonde et constante de l’union du monde dans toutes ses facettes.
Rêve ou réalité. Photo : Johan, 2014 (Wikimedia Commons).
Pour retourner « chez nous », il faut curieusement sortir un peu des lieux coutumiers où nous vivons. Nous devons rejoindre la grande famille du vivant et de notre humanité, lorsque nous sommes en des lieux moins… familiers. Les grandes retrouvailles ne se font pas sans gêne et sans audace… retrouver notre grande famille peut donner l’impression furtive de perdre un peu nos « petites familles »… mais, en même temps, nous avons aussi cette nette impression d’accomplissement et de joie provenant tout droit de la nature, de « notre » nature re-trouvée… toujours un peu plus, toujours un peu plus souvent…
Des tous petits de la grande famille. Photo : Benoît Guérin, 2020.
Peu importe les limites que l’on perçoit en nous-mêmes, lorsqu’on se ré-unit comme communauté du vivant, nous devenons ce nouvel « être », beaucoup plus grand, beaucoup moins limité. Qui sait ce qu’un tel organisme vivant peut faire jaillir en ses parties ou en chacun de nous… … et rappelons-nous que cet organisme unifié n’est pas qu’un concept poétique, mais qu’il est bel et bien une réalité observable de l’espace comme d’autres points de vue.
Nous n’avons pas attendu que ce guide devienne parfait, pour le rendre disponible. Nous y avons travaillé au mieux de nos capacités, puis nous avons accepté ses limites et nous l’avons mis au monde. De la même façon, nous pouvons « venir au Monde », avec nos limites, à travers la ré-union de l’humanité. Re-venir au Monde, simplement, pour mieux vivre et pour mieux mourir… sans trop de regrets.
Si nous avons choisi de lancer ce Mouvement dans un état imparfait, c’est que l’époque et la situation du monde semblent demander que l’on cesse de tourner en rond avant de commencer enfin à se ré-unir concrètement et régulièrement tous ensemble. Qui plus est, toute cette aventure de fondation nécessite une disponibilité de temps et d’argent qui n’est pas infinie. L’humanité compte d’innombrables ressources qui peuvent permettre à la ré-union de grandir en beauté, si telle est sa destinée.
Le Destin, Henry Siddons Mowbray, 1896.
Le guide de présentation qui s’achève en ces lignes est comme une bouteille lancée dans l’espace avec un message d’invitation à la ré-union, pour chaque humain. Agir pour mettre en œuvre la ré-union de l’humanité ça peut signifier de mettre en œuvre de grandes ré-unions médiatiques ou de grands rassemblements pour célébrer la ré-union, mais ça peut aussi vouloir dire d’échanger simplement avec des amis quant à l’optique commune autour de laquelle on se ré-unit. Comme le grand voyage de retour pour rentrer chez-nous est une aventure à laquelle nous sommes conviés chaque jour et pour toujours, il vaut peut-être mieux prendre nos aises et y aller avec les façons de vivre la ré-union qui nous inspirent le plus, au jour le jour… … …
Au printemps 2020, bien peu de gens savaient ce qu’était une pandémie exactement. Un an plus tard, presque tout le monde parle de pandémie plusieurs fois par jour. Et il semble bien que cette nouvelle réalité soit là pour encore un bon moment…
Tout semble désormais conjugué à partir des impératifs pandémiques : nouvelles réalités de travail à distance, vie sociale largement virtuelle, marches quotidiennes généralisées, multiplication des animaux de compagnie, expansion des métiers virtuels et précarisation de ceux en présentiel (encore un mot d’exception devenu quotidien), problèmes financiers nombreux et quelques enrichissements parallèles, fatigue morale généralisée, etc.
Pandémie. Rohan More, 2021.
Drôle de temps, n’est-ce pas ?… Heureusement — dans mon coin du monde — on parle enfin de déconfinement !…
De nombreuses personnes se demandent maintenant où aller et comment réorienter leurs activités. C’est aussi mon cas. L’écriture de mon blogue est sur pause et je vous invite à visiter ou revisiter les publications déjà parues en attendant un possible retour de nouvelles publications.
À propos des publications
J’ai cessé d’enseigner il y a bientôt cinq ans et l’une de mes nouvelles activités consiste à écrire et publier des textes sur mon blogue.
Au printemps 2021, j’achève la publication d’une troisième série de publications. J’ai l’impression de fermer un livre de trois vastes chapitres qui forment une trilogie.
Les trois ouvrages sont de genres assez différents : récit de chroniques, manifeste poétique et guide de présentation d’un Mouvement. Pourtant, chacun constitue un large volet d’une proposition fondamentale semblable.
Tout a commencé à l’été 2002. Trois semaines, seul, dans le bois, à écouter attentivement le murmure de la vie et voir si je ne pouvais pas contribuer un peu plus largement au bien-être du monde… Le MAPES Monde est né de cet espace d’écoute : le Mouvement Amour Paix et Environnement Sain pour tout le Monde. Un Mouvement défiant la lente marche du temps, afin d’édifier plus rapidement un monde en paix dans un environnement sain. Ce Mouvement s’est activé à travers plusieurs échanges, quelques réunions formelles, des chroniques radio, des projets de plus grande envergure et… il s’est assoupi. Je suis retourné au travail, happé par la lente marche du temps…
Quatre ans plus tard, j’ai ouvert une autre brèche (sabbatique) dans mon travail. Dans le ressac de la vague du Mouvement qui s’était propagé moins rapidement et largement que je ne l’avais anticipé, j’ai écrit le Manifeste poétique intitulé Le Vaisseau dort. Cet exposé poétique questionne et interpelle notre désir à implanter nos rêves dans la réalité. Le Manifeste a connu un peu d’écho médiatique et cette rétroaction a mené à une simplification de la présentation du Mouvement. Cet automne-là, les exigences de mon retour au travail ont encore une fois placé abruptement en dormance le Mouvement, et le Manifeste dans son sillage…
Près de dix ans plus tard, à l’automne 2016, je me retirais de l’enseignement. Quelque mois plus tard, je retournais écouter le murmure de la vie, afin de voir quelle direction prendre… C’est à ce moment-là que j’ai commencé à écrire la troisième partie de la trilogie : La fin des milliardaires et autres idées mijotées au fil d’une année. En janvier 2019, c’est ce récit de chroniques qui a constitué ma première tranche de publications.
Merci d’avoir fréquenté mon blogue au cours de cette troisième série de publications concernant le MAPES Monde. Bonne lecture ou relecture des publications de l’une ou l’autre de mes séries de publications et… au plaisir ! 😊
Souvenons-nous d’abord que le but du MAPES Monde est « d’améliorer les conditions de vie et de favoriser la survie de l’humanité et de son environnement en permettant, le plus tôt possible, la réunion régulière concrète des humains à l’intérieur d’une optique commune quant à la façon de vivre entre nous et avec ce qui nous entoure ».
Concrétisons donc un peu plus notre but en précisant ce que la réunion des humains représente. « Des humains », ce sont quelques humains réunis, mais ça peut aussi constituer l’humanité ou l’ensemble des humains. De ce point de vue, pour atteindre complètement son but, le MAPES doit donc permettre la réunion de tous les humains derrière les valeurs de base communes. Puisque c’est là un bien vaste but, le Mouvement se fixe comme objectif intermédiaire de réunir au minimum la moitié des êtres humains. Lorsque la moitié d’un groupe s’entend pour aller dans un sens particulier, cela produit généralement un effet d’entraînement très important pour les autres.
De plus, afin ne pas se perdre dans la nuit des temps ou dans des délais trop vagues, nous précisons la durée de notre but à un maximum de 50 années pour l’atteinte de notre objectif intermédiaire. Il ne faut pas oublier tous ces cris d’alarme des scientifiques et de plusieurs autres spécialistes concernant les dangers qui guettent la planète et l’humanité. Plusieurs de ces mises en garde mentionnent des délais maximums semblables avant que les problématiques ne deviennent irréversibles sur notre planète.
Comme le MAPES est un Mouvement sans structure d’organisation formelle, chaque personne qui s’approprie les idées et les couleurs de la ré-union en fait partie. Le Monde est un mégaorganisme vivant dont chacun de nous fait partie. Le MAPES Monde, c’est une formalisation de cet organisme. Nous pouvons donc considérer que, lorsqu’on s’approprie les idées et les couleurs du Mouvement, nous redevenons une partie de cet organisme ou… un de ses « membres ».
Trois ruptures successives, Wassily Kandinsky, 1918.
Tout comme certains grands mouvements sociaux des années 60 et 70 comme le Peace and Love, l’organisation interne du MAPES Monde est à sa plus simple expression. Il n’y a pas d’organisation formelle pour encadrer les actions des gens qui composent le Mouvement. Nous sommes un regroupement avec tellement peu d’organisation interne formelle que nous choisissons de ne pas même faire reconnaître celle-ci officiellement comme un organisme à but non lucratif, une coopérative ou une autre forme semblable.