L’expiration c’est le moment où quelque chose se termine. C’est le cas de l’actuelle série de chroniques, du moineau privilégié que je suis, elle se termine avec cette publication.
Mais l’expiration c’est aussi cette phase de la respiration où l’air est expulsé des poumons. Ce moment qui suit la prise de l’air vital, c’est ce lâcher-prise momentané suivi d’un court intervalle sans respiration.
Au moment d’écrire cet épilogue, c’est une telle expiration longue et douce qui me vient à l’esprit et m’accompagne. Et aussi l’intervalle d’inconnu qui suit nécessairement l’expiration. Cette ouverture passagère où l’évidence de l’emplacement sous mes pieds peut faire place à l’écoute et l’observation, afin de discerner le nouveau chemin qui m’interpelle…
Enracinement dans le crépuscule
Le 9 juin 2022, jour anniversaire de la naissance de mon père, j’ai débuté cette série de chroniques intitulée Amour et crépuscule : considérations terminales d’un moineau privilégié.
Gilbert, mon père, est décédé à l’automne 2021. Depuis son départ, mon arrivée au crépuscule de ma vie est évidente.
La longue marche quotidienne du soleil nous fait parfois perdre le fil du temps, mais aujourd’hui je vois clairement les couleurs crépusculaires du soleil couchant. C’est souvent magnifique et parfois déroutant. Je ne sais trop combien de temps le jour s’étirera encore, mais… la nuit sera la prochaine période de ma vie.
Les générations se succèdent, mais lorsque celle qui nous précède disparait à grands pas, notre histoire s’achève et celle des générations suivantes s’écrit déjà au-dessus de notre épaule.
Évidemment, sur notre planète, plusieurs ne voient guère les générations se succéder. La pauvreté, les ségrégations et les guerres raccourcissent nettement les perspectives. Il faut être grandement favorisé pour voir passer plusieurs générations au fil des ans et c’est mon cas.
Loin des projecteurs devant lesquels brillent les oiseaux exotiques, chantent les coqs et enchantent les oiseaux rares, je suis tout de même un volatile vivant dans un coin du monde très choyé. Un moineau privilégié.
L’amour au crépuscule
Et comble de bonheur, c’est sur les ailes de l’amour que je virevolte ! J’aime le monde. J’aime les humains, les animaux, les plantes, les arbres, les fleurs, les murales au détour de la ville, les tableaux présentés dans les musées et tant d’autres aspects de la vie qui s’étale.
Tout ce beau monde est intrinsèquement relié et faire fi de cette réalité implacable cause actuellement la perte d’une multitude d’humains et de très nombreuses espèces animales. Nos errances et nos excès personnels ont des conséquences nuisibles pour de nombreux êtres vivants. Et les gestes nocifs d’un instant peuvent avoir des répercussions pendant des années.
Comme j’aime le monde, je n’ai pas d’autres choix que d’aider autant que je peux autour de moi, afin que — le plus tôt possible — tous les êtres vivants jouissent du plus grand bien-être accessible et ne subissent pas de souffrances évitables. C’est là où je me situe présentement.
Et après ?
Après ? L’avenir nous le dira. Aucune idée précise pour le moment. On verra bien…
Au plaisir ! 😊
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Lien vers les chroniques de La fin des milliardaires (Accueil) →
Lien vers le manifeste poétique Le vaisseau dort →
Lien vers le guide de présentation du MAPES Monde →
Je t’aime beaucoup…….
J’ai adoré cette étude sur le mouvement vers la fin…….
Benoit, tu es un homme spécial …….🥰🥰🥰💥💥💥🌈🌈🌈
Et moi j’ai adoré ton commentaire, mon beau Pierre! 😊
Je t’aime aussi beaucoup!
En passant, je suis peut-être en spécial, comme tu dis, mais… je ne suis pas si facile à acheter! 😁
Au plaisir! 👨🌾🌞🌜🌠