ÉPILOGUE : expiration d’un moineau privilégié

L’expiration c’est le moment où quelque chose se termine. C’est le cas de l’actuelle série de chroniques, du moineau privilégié que je suis, elle se termine avec cette publication.

Mais l’expiration c’est aussi cette phase de la respiration où l’air est expulsé des poumons. Ce moment qui suit la prise de l’air vital, c’est ce lâcher-prise momentané suivi d’un court intervalle sans respiration.

Au moment d’écrire cet épilogue, c’est une telle expiration longue et douce qui me vient à l’esprit et m’accompagne. Et aussi l’intervalle d’inconnu qui suit nécessairement l’expiration. Cette ouverture passagère où l’évidence de l’emplacement sous mes pieds peut faire place à l’écoute et l’observation, afin de discerner le nouveau chemin qui m’interpelle…

Chemin montant à Osny. Camille Pissaro, 1883.

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9. Environnement et solidarité : de l’appréciable et du souhaitable

Toutes les formes d’aide aux personnes défavorisées et à l’environnement dévasté sont appréciables.

Tous les gestes d’amour sont essentiels. Ils élargissent la portion du monde où règnent la paix et l’harmonie.

La pangée. Murale de Danae Brissonnet. Montréal, 2018. (photo – Olivier Bousquet)

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7. Le bonheur, mais encore…

Chacun évalue à sa façon les divers éléments de sa vie. Faire à manger peut constituer un grand plaisir pour plusieurs, mais être un fardeau déplaisant pour certains. Passer chez un coiffeur peut s’avérer un moment très agréable pour nombreuses personnes tandis que pour d’autres c’est une épreuve. Et il en va ainsi de tout ce que l’on vit. Finalement, la balance qui estime notre satisfaction de vivre penche plus d’un bord ou de l’autre.

En général, nous nous disons heureux lorsque la balance de nos sentiments penche plus du côté de la satisfaction de vivre. Et lorsque cette évaluation est dominante, stable et durable, c’est le bonheur ! On ne peut pas demander mieux pour soi-même !

Au temps d’harmonie. Paul Signac,1895.

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6. L’amour de la nature

L’amour, ce sentiment tellement agréable ! Aimer sa blonde ou son chum ; aimer sa famille ou ses amis ; aimer son chat ou son chien ; aimer les fleurs, les oiseaux ou les arbres… Aimer, comme c’est formidable !

L’élan amoureux envers les animaux est fréquemment encore plus instantané qu’avec les gens et c’est encore plus vrai lorsqu’on rencontre une fleur qui nous plait. Paf ! On est en amour. On sourit et nous yeux s’illuminent. On la regarde intensément. On s’approche. On la sent. Pas de filtre, juste de l’amour !

Au surplus, lorsqu’on est en amour, nous sommes souvent habités de ce sentiment délectable même lorsque l’autre n’est pas là. Et c’est vrai pour les personnes comme pour tout ce qu’on aime.

Le mariage de psyché et de l’amour. François Boucher, 1744.

Depuis toujours, j’aime la forêt, les lacs, les rivières et les animaux. Pendant longtemps, toutefois, je crois que tout cela a été largement accessoire à ma quête de bonheur. Je devais d’abord apprendre à aimer les autres humains et, surtout, à m’aimer.

Ensuite, graduellement, j’ai plus apprécié les rencontres avec la multitude des autres présences autour et même les insectes piqueurs  ont commencé à m’intriguer au lieu de m’énerver…

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5. Aider autant que je peux

Aider les moins favorisés ou les plus démunis est très important pour moi.

J’essaie d’aider directement ou indirectement, en donnant de mon temps ou de mon argent. Cela permet au moineau privilégié que je suis de redonner un peu de l’abondance dont je bénéficie : abondance de paix d’esprit, abondance d’amour, abondance de temps et… suffisamment d’argent. En redonnant autant que je peux, ma vie fait plus de sens.

Abondance. Nature morte aux fruits. Severin Roesen, entre 1862 et 1872.

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4. Volatiles, quadrupèdes et amour

Les animaux. Les petites et les grandes bêtes en tous genres. Vous êtes de mes amours ! Et j’ai le très grand privilège d’avoir le temps de vous regarder, vous écouter et vous apprécier… …

En ce crépuscule de vie où tout semble ralentir, s’exposer plus vivement et parfois même… disparaître ; votre présence me réjouit !

Adam et Ève au Paradis Terrestre. Johann Wenzel Peter, entre1800 et1829.

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3. Le défi : faire avec

J’ai devancé l’écriture de ce chapitre. Il s’est imposé.

Faire avec les décès qui déboulent, dont celui de mon père. Faire avec les relations familiales qui se démultiplient, alors que ma mère, de plus en plus fragile, emménage en résidence pour ainés. Faire avec une longue semaine de mal de dents. Et, pour conclure, faire avec la COVID !

Le déluge. Gustave Doré, 1866.

Voilà LE défi : faire avec.

Pas juste passer à travers les situations difficiles — d’une façon ou d’une autre — toutefois, mais faire avec celles-ci de manière à préserver notre bien-être, le plus possible. Un peu comme s’il s’agissait de danser avec l’épreuve au lieu de chercher à la surmonter…

Derviches tourneurs. PhHere 2017, Creative Commons CCO.

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2. Les rapprochements incertains

Déjà plus de deux années que nous vivons avec la pandémie de COVID-19.

Une éternité, il me semble…

Une autre vie, plus exactement. Une vie dans laquelle je prenais régulièrement plusieurs de mes proches dans mes bras : grand câlin à ma mère, étreinte ou hug bien sentis aux ami.e.s et accolades occasionnelles. Mes embrassades étaient souvent accompagnées de petits baisers ; oh ! suprême signe d’un autre temps !

Le Baiser. Gustav Klimt, 1907-1908.

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1. AMOUR ET CRÉPUSCULE, considérations terminales d’un moineau privilégié – PROLOGUE

L’amour c’est la vie. Quand les rayons de lumière et de chaleur du soleil rencontrent l’eau, l’air et la terre, les éléments se rapprochent, la vie s’active. Quand l’amitié et la solidarité ont lieu, le terreau de la vie s’agrandit.

Au crépuscule de la vie, les capacités déclinent et la nuit est imminente, pour chaque être vivant. La nuit sans retour survient en un instant. Mais le soir, au crépuscule, la lumière se diffuse souvent en teintes de rouge orangé chatoyantes et ravissantes…

Crépuscule au lac. Benoît Guérin, 2020.

L’amour et la mort, ce sont les deux larges trames de fond de ma vie. Surtout actuellement. L’amour parce qu’il n’y a que ça qui fait du sens et la mort… aussi.

L’amour depuis toujours et la mort, de plus en plus.

La vie et la mort. Gustave Klimt, 1915.

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