J’avais complètement oublié ma rencontre de ce soir avec Béatrice et Réal ! Bercé dans le rythme de l’été, je me suis endormi, peu à peu, en délaissant l’agenda comme si la journée s’allongeait à travers les semaines…
Ces jours-ci, je prépare un peu mon séjour chez l’une de mes sœurs. Depuis quelques années, je vais souvent chez elle, pendant ses vacances d’été. Je m’occupe de sa maison, de ses plantes et surtout, de son chat. C’est un peu comme un échange de services, car j’en profite habituellement pour faire une petite retraite santé. Je change de décor et je décroche du quotidien. Je me ressource en faisant des pratiques liées à la méditation : attention, contemplation, yoga, étude du fonctionnement de l’esprit, exercices physiques, etc. Je prends le temps de vivre, en dehors du tictac des rendez-vous et des activités quotidiennes. Certaines années je médite plus et d’autres moins, mais j’en profite toujours pour me déposer au moins pas mal plus que je ne le fais normalement au quotidien.
[…] – Évidemment ! dit le Chapelier avec un signe de tête méprisant. J’imagine que vous n’avez jamais adressé la parole au Temps !
– Peut-être pas, répondit prudemment Alice, mais je sais que je dois compter les temps quand j’apprends la musique.
– Ah ! ça explique tout, dit le Chapelier. Le Temps a horreur d’être compté. Alors, que si seulement vous restiez en bons termes avec lui, il ferait tout ce que vous voulez. […]
Lewis Carroll, Alice au pays des merveilles, chapitre 7. Paris : Édition Générale Française, 2009. Édition et traduction de Laurent Bury. Illustration Sir John Tenniel.