42. Humanité solidaire, écologique et unifiée : grandes avenues

Béatrice et Gabriel sont allés chercher un deuxième café et reviennent du comptoir en discutant allègrement. Je suis bien content que le courant semble bien passer entre ces deux-là. Je n’étais vraiment pas certain avant la rencontre…

Scène de Café à Paris. Henri Gervex, 1877.

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41. Richesse : déboulonner quelques mythes

Gabriel fait son entrée au café pratiquement à l’heure précise de notre rendez-vous. Béatrice et moi sommes en plein intermède de conversation, contemplatifs. Le soleil brille et illumine de façon éclatante le paysage enneigé sur la rue et dans les allées à l’intérieur du café. Gabriel se faufile entre les rayons de soleil et aboutit près de notre table. Je m’empresse de me lever : « Gabriel, je te présente Béatrice, et vice versa, bien sûr ! 😊 »

Éclat du jour. Photo : Benoît Guérin, 2018.

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40. Tueries, tolérance et arts

En fin d’après-midi, j’ai rendez-vous avec Béatrice. Il y a bien longtemps qu’on ne s’est vu ! C’est toujours agréable d’échanger avec elle concernant La fin des milliardaires et je me souviens encore de propos très inspirants qui ont émergé de nos dernières discussions.

Ce matin, j’ai croisé Réal près de chez nous et nous avons jasé un peu, dans la froideur ensoleillée du petit matin. La retraite du travail lui va toujours aussi bien ! Il m’a parlé de sa collaboration au projet de Béatrice où il s’occupe des aspects logistiques de la planification. Le langage spécialisé utilisé pour m’expliquer son implication m’a fait réaliser à quel point il s’agit d’un milieu et de médiums de communication que je ne connais pas. Le sujet et la mission de cette émission multiplateforme ont beau me tenir à cœur et m’être familiers, le véhicule qu’ils empruntent m’est pour ainsi dire étranger.

Georges Méliès dans son studio de production à Montreuil, 1900.

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39. Organismes communautaires et posture mondiale

Hier, je dînais avec mon amie Manon, dans le patelin où j’enseignais précédemment. Manon travaille dans le domaine communautaire. Je l’ai connue en collaborant à diverses activités pour mes élèves d’alors. À ce moment-là, je donnais un cours nommé Préparation au marché de travail et elle travaillait dans un organisme d’aide à l’emploi pour les jeunes. La connivence a été instantanée et elle est toujours bien vivante ! 😊

La vie dans les organismes communautaires

Aujourd’hui, Manon dirige un organisme venant en aide aux familles dans le besoin : répit, échanges, entraide, etc. Comme de nombreux intervenants du milieu communautaire, elle travaille avec beaucoup de cœur ! Elle aime venir en aide aux autres et elle prend soin, le plus possible, des employés de l’organisme, dont elle se sent souvent très proche. En général, les salaires du domaine communautaire sont à la limite de la décence et ils sont très en deçà de ceux du gouvernement ou du secteur privé. Ces emplois communautaires sont aussi très souvent précaires, à la merci des subventions qui varient beaucoup, mais le climat et l’organisation du travail sont, fréquemment, beaucoup plus agréables dans ces milieux.

Jour de Noël à la cantine du YMCA de London Bridge. Clare Atwook, 1920.

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38. Engagement socio-environnemental : réseautage et conciliation

Hier soir, Dorothée et moi avons participé à un groupe de discussion intitulé L’engagement social c’est maintenant ! Dorothée s’est jointe à moi à la dernière minute. Je ne l’avais pas invitée formellement, car il me semblait qu’une telle rencontre, après une grande journée de travail, ne l’attirerait pas particulièrement. J’avais tort, car hier après-midi c’est elle qui m’a manifesté son désir d’y participer. Quelle agréable surprise ! 😊

Murale – Nelson Mandela. Photo Ben Kerckx, Belgique.

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37. Passage boréal : décès, dérape et constellation en poudrerie fine

Mon ami qui était en maison de soins palliatifs est décédé. Sa compagne a écrit un bref courriel destiné à leurs nombreux proches et amis. Elle doit être bien seule, en ce moment… …

Dehors, la température est plutôt douce, mais un froid soutenu s’est installé en moi. La saison qui succède à la vie est bien aussi imposante que l’hiver ! Assis dans notre salon, mon latté bien chaud accompagne la froidure stoïque qui m’habite bien plus qu’il ne la réchauffe…

J’arrive au bout de l’année et je me sens comme sur un plateau, en haut d’une montagne enneigée. Mon ami est tout juste décédé et le vent balaie l’horizon en un paysage figé, au-delà des aiguilles du temps. Est-il seulement disparu ou… réapparu quelque part ? Et s’il existe toujours, au-delà de la mort de son corps, est-il autour ou ailleurs ? Et surtout, trouve-t-il la paix dans un tel changement de contexte ?… Et qu’en est-il pour sa conjointe — de très longue date —, encore ici et, pourtant, probablement beaucoup ailleurs ?…

Mystère et stupeur distillent subtilement la tristesse et l’amour, dans ce contexte — saisissant. Depuis hier soir, je suis souvent bouche bée, comme interpellé entièrement par la vie ou… par la mort…

Mystère et stupeur. Photo : Benoît Guérin, 2017.

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35. Guignolée, fin de vie, surpopulation et congrès politique

Cette semaine, j’ai passé la guignolée pour l’organisme où je fais du bénévolat. À priori, je n’ai pas d’atomes crochus avec ce genre de collecte, mais… l’expérience a été enrichissante, même s’il s’agit tout de même d’une activité épuisante, un peu comme lorsque j’enseignais. Je m’efforçais d’être bien présent, ouvert à tout le monde et à la tâche que j’accomplissais : aller à la rencontre des flots de gens sortant du métro, leur sourire — sans attentes particulières — en déclamant sommairement et régulièrement le but de notre guignolée, persister et rafraîchir continuellement la présentation malgré le bien peu de participation…

Jeune femme faisant la charité. Léon Bonnat, 1863.

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33. Gros nuages et perspective merveilleuse

Occurrence ténébreuse #1. Photo : Benoît Guérin, 2019.

Gros titre du journal ce matin : « La planète se dirige vers la catastrophe. » Au lendemain de ma rencontre avec Béatrice, au pays des merveilles, mettons que ça place quelques nuages dans le ciel. Le directeur du Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE) explique qu’un an après l’Accord de Paris, les efforts des pays signataires sont nettement insuffisants pour espérer demeurer sous le seuil minimal d’augmentation de la température fixé à 2 degrés Celsius. Il nous prévient — une fois de plus ! — que, si la tendance se maintient, nous pavons le chemin d’un avenir misérable à des centaines de millions de personnes. Des centaines de millions de personnes ! ☹ Continuer la lecture

32. Les trois ciels de la solidarité

Après deux reports de date de rendez-vous, je vais enfin retrouver Béatrice pour travailler un peu sur son projet. L’automne est chargé et notre dernière rencontre d’été, où Réal était des nôtres, a été plutôt légère.

Nous avons rendez-vous dans un grand café, près de chez nous. Il fait encore un peu soleil en cette fin d’après-midi du début novembre et j’ai pris une longue marche dans le quartier avant de me rendre au café. Attablé depuis une quinzaine de minutes près d’une fenêtre ensoleillée, je respire un bon coup en regardant passer les gens et virevolter les feuilles… Béatrice arrive et me salue cordialement. Toujours aussi souriante, mais peut-être un peu moins pétillante ? À moins que ne projette ma fatigue à moi en la regardant ! Qui sait…

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20. Brèves retrouvailles

Le printemps tarde à donner sa pleine mesure. Tout est au ralenti. C’est une longue période de latence où la pluie et la fraîcheur trônent. Les journées plus chaudes et ensoleillées sont rares. Le règne de mon rhododendron aux énormes grappes de fleurs violacées achève tandis que sa voisine azalée, dans ses robes roses qu’elle déploie au fil des jours, embaume avec l’exubérance prononcée des parfums de grandes soirées.

Exubérance printanière. Photo : Benoît Guérin, 2018.

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