42. Humanité solidaire, écologique et unifiée : grandes avenues

Béatrice et Gabriel sont allés chercher un deuxième café et reviennent du comptoir en discutant allègrement. Je suis bien content que le courant semble bien passer entre ces deux-là. Je n’étais vraiment pas certain avant la rencontre…

Scène de Café à Paris. Henri Gervex, 1877.

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37. Passage boréal : décès, dérape et constellation en poudrerie fine

Mon ami qui était en maison de soins palliatifs est décédé. Sa compagne a écrit un bref courriel destiné à leurs nombreux proches et amis. Elle doit être bien seule, en ce moment… …

Dehors, la température est plutôt douce, mais un froid soutenu s’est installé en moi. La saison qui succède à la vie est bien aussi imposante que l’hiver ! Assis dans notre salon, mon latté bien chaud accompagne la froidure stoïque qui m’habite bien plus qu’il ne la réchauffe…

J’arrive au bout de l’année et je me sens comme sur un plateau, en haut d’une montagne enneigée. Mon ami est tout juste décédé et le vent balaie l’horizon en un paysage figé, au-delà des aiguilles du temps. Est-il seulement disparu ou… réapparu quelque part ? Et s’il existe toujours, au-delà de la mort de son corps, est-il autour ou ailleurs ? Et surtout, trouve-t-il la paix dans un tel changement de contexte ?… Et qu’en est-il pour sa conjointe — de très longue date —, encore ici et, pourtant, probablement beaucoup ailleurs ?…

Mystère et stupeur distillent subtilement la tristesse et l’amour, dans ce contexte — saisissant. Depuis hier soir, je suis souvent bouche bée, comme interpellé entièrement par la vie ou… par la mort…

Mystère et stupeur. Photo : Benoît Guérin, 2017.

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36. L’intimidation, le temps des Fêtes, l’amour et le relâchement

Ce matin, j’étais au centre de prélèvements pour une prise de sang. L’infirmière était souriante et assurée et nous avons brièvement échangé autour des ressemblances entre son métier et celui que j’exerçais comme enseignant. Elle se souvenait avoir déjà discuté avec moi de nos professions respectives, en particulier que nous avions tous deux exercé d’autres métiers avant de travailler en santé ou en éducation et que cela nous avait menés à apprécier grandement nos conditions de travail, malgré les difficultés notoires. Ce fut un moment de complicité impromptu et fort agréable ! 😊

En sortant de la clinique, un souvenir s’est démarqué clairement dans ma mémoire d’enseignant, lié aussi à mes préoccupations d’être humain : le fléau de l’intimidation. Si j’avais à fixer une seule priorité pour améliorer le système d’éducation, ce serait la lutte à l’intimidation. Et je n’irais pas timidement avec ce problème, convaincu que viser à éliminer l’intimidation c’est aussi contribuer à bâtir un monde solidaire. Dans la foulée, je suggérerais aussi une seconde priorité, celle d’une sensibilisation approfondie à l’écologie. Pas d’humanité solidaire sur une planète délétère !

Le Maître d’école endormi. Joseph Beaume, 1831.

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24. André, Gabriel et l’infini

Aujourd’hui, c’est jour de transition après un séjour à l’extérieur. Trois grandes journées de retraite santé chez ma sœur : méditation, yoga, exercices physiques et étude du fonctionnement de l’esprit. Ces longues heures d’entrainement, souvent difficiles, ont fait leur œuvre, car de salutaires intuitions ont émergé, comme c’est si souvent le cas : des suivis à faire avec des gens de mon entourage, quelques ajustements de discipline de vie qui se précisent, de nouvelles avenues d’exploration qui se dessinent et même quelques nouvelles pistes de travail dans mon écriture, là où je sentais particulièrement le vague à l’âme, il n’y a pas si longtemps. Que je suis chanceux d’avoir rencontré ces moyens habiles pour m’aider à vivre de façon beaucoup plus satisfaisante ! 😊

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